Jardins 1

Il fut obnubilé par ses ailes et tendit ses mains devant lui.

C'est.. beau..

Il se calma un peu et se mit contre sa poitrine.

Rentrons..

Elle hocha la tête et le saisit sous les aisselles avant de le prendre contre elle.
- Tu m'excuseras pour les perturbations, j'ai plus trop l'habitude.
Elle rit doucement et s'envola, d'abord hésitante, agitant ses ailes avec force. Elle eut un peu de mal à le soulever au début mais s'habitua à son poids. Elle scruta le bâtiment en cherchant une fenêtre ouverte.

Il regarda autour de lui pensif, puis voyant un banc, s'assit et sorti un livre

Elle arriva, encore un peu mal. Elle avait un peu pleurée et ses joues étaient rougies. Elle marcha dans l'herbe. Elle remarqua le jeune homme sur un banc et esquissa un infime sourire, par politesse.

Il allait lire puis voyant les joues rougies de la jeune fille, il la regarda d'un air préoccupé.
-Bonjour, hm - il pausa car il ne savait pas comment désigner cette jeune fille, ne connaissant pas son prénom- mademoiselle, vous allez bien?

Son sourire s’effaça et elle dut se racler la gorge pour ne pas que sa voix se brise.
- Pas vraiment, non.. avoua-t-elle en reniflant.

Evidemment il se doutait de sa réponse avant qu'elle ne le dise mais il aurait préféré être seul et pouvoir lire ou méditer. Seulement il s'était mis lui même dans cette situation, il fallait donc qu'il assume.
Il fit signe à la jeune femme de s'asseoir à côté de lui, sortit de son sac un paquet de mouchoir qu'il lui donna avec un sourire gêné

Elle s'assit a ses cotés et prit le mouchoir qu'il lui tendit. Elle sécha ses larmes.
- Merci.. souffla-t-elle.

Ne sachant pas quoi lui dire, il décida de lui lire un extrait du livre qu'il était en train de lire:
"L'idée de la mort n'est pourtant pas dépourvue de sens, mais ce sens ne nous éclaire pas tant sur ce qu'est la mort, que sur ce que nous en pensons en tant qu'êtres vivants.

Pour un être dont la mort est une certitude, et qui a conscience que sa fin est inéluctable et imprévisible, la pensée de la mort est en effet d'abord une pensée de la vie.

La mort n'étant pas une expérience demeure une idée, un objet de spéculations qui nourrit l'imagination. Nous ne pouvons avoir de certitude à son propos. C’est pourquoi la réflexion sur la mort est fondamentalement liée à celle sur l’existence. Selon que l’on croit à un anéantissement par la mort ou au contraire, à la mort comme point d’accès vers l’au-delà, le sens donné à son existence peut être très différent."

Elle l'écoutait attentivement et elle sourit quand il eu finit.
- Nous savons quand nous mourrons, mais nous ne savons pas vraiment ce que cela signifie. Ni même si cela signifie quelque chose. dit-elle en complétant le passage de son livre.
Elle se tourna face a lui et l'observa dans les yeux.
- J'adore la philosophie. dit-elle en regardant son livre.

En l'entendant prononcer ses mots, l'esprit de William fut comme réveillé, et pour la première fois depuis qu'il l'avait vu, il la regarda vraiment. Elle était assez belle, et il avait un point commun avec elle. Il lui sourit et dit:
- C'est magique n'est-ce pas?

Elle sourit.
- Oui, et ça soulève tellement de questions.
Elle retrouvait peu a peu le sourire, et commençait a penser a autre chose que ses problèmes.

Son regard devint vague, il observait le jardin tout en reflechissant.
Il sursauta soudainement et rit :
- Qu'est-ce je suis bête, j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle William Bradshaw,je viens d'arriver ici. Et vous, comment vous appelez vous?

Elle leva la tète vers lui sans lâcher son sourire.
- Mélia Twence, enchantée.

Il lui sourit et dit:
- Enchantée, ravi d'avoir fait votre connaissance.
Soudainement il se rappela de quelque chose, regarda sa montre et lui dit, d'un ton pressé:
- Excusez moi , je viens de me rappeller de quelque chose, je dois y aller.
Il se leva, commença à partir puis se retourna et lui dit:
- J'espère vous revoir bientôt
Sur ce il reprit sa marche et quitta le jardin

Elle le regarda partir et lui fit un signe de main.
- Moi aussi, au revoir.dit-elle en souriant doucement.
Elle resta assise sur le banc encore un peu, a contempler l'horizon.

Elle frissonna et sursauta légèrement. Elle se retourna et sourit en voyant Wissal. Elle l'enlaça.
- Wiss ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Elle se mordit la lèvre et la serra plus fort contre elle.
- Je suis désolée... je suis désolée... j'aurais dû t'amener avec moi, j'aurais pas dû t'abandonner là-bas, souffla-t-elle.